Cette première page est cnsacrée à deux romans de Zola : le Ventre de Paris et Nana qui décrivent l'asension sociale de leur protagoniste au cours du XIX siècle. Ce thème inscrit les romans dans un thèe prédominant de leur époque en liitérature comme dans la vie réelle : la naissance d'une société matérialiste. Par des lectures en diagonale nous enrichiront bientôt la rubrique de nouveaux thèmes.
Pour télécharger Nana : http://www.diplomatie.fr/culture/france/biblio/foire_aux_textes/index.html
Pour télécharger Le Ventre de Paris : http://catalognum2.bnf.fr/html/i-frames.htm
Le développement de la bourgeoisie par le commerce | |
L'ascension sociale des femmes |
Le développement de la bourgeoisie par le commerce |
Le second Empire est le théâtre de la montée des classes par l'argent et non
plus par le prestige propre au système de l'Ancien Régime. La France connaît
en effet alors sa révolution industrielle et les villes deviennent l'attrait
économique principal, la Révolution a détruit les anciennes hierarchie
sociale , laquelle fut reconstruite par l' Empire sous le signe de la richesse
et du mérite.
La recherche du bonheur matériel explique aussi l'attitude de l'ensemble des
parisiens contre Florent. Ce dernier est le maigre, il est celui pour qui le
bonheur matériel n'a que peu d'importance. Il est surtout décrit par ses qualités
intellectuelles et par son apparence physique (Cf l'idéalisme de Florent qui
écrit fiévreusement dans sa chambre à la nuit tombée), signe de son désintérêt
pour le plaisir de la table et du corps; d'ailleurs, son refus - voire sa peur
- des avances de la poissionière montre son rejet de tout plaisir corporel.
Le Ventre de Paris se fonde en effet sur l'opposition entre les "gros "
et les "maigres; "les "gros" symbolisant ceux qui ont réussi
se liguent contre les maigres qui représentent quant à eux ceux
pour qui l'argent n'a pas d'importance, ceux qui ne sont pas attachés au confort
matériel. Ils apparaissent dangereux et suscpects car ils sont prêts à tout,
ils n'ont pas peur de perdre leur considération sociale. Alors
que les gros peuvent tout accepter pour ne pas perdre leur bien être matériel.
Ils acceptent le régime totalitaire de l' Empire décrit en filligrane
par la peur de Lisette de l'armée parce que selon cette dernière
"les affaires marchent bien ", ils trahissent leur famille qui semblait
pourtant être importante au vu de l'acceuil réservé à
Florient et, paroxysme d'une société matérielle, c'est sous les conseils d'un
prêtre que Lisa se résoud à la dénonciation ! La vertu
se résume ainsi à l'honnêteté financière même pour les hommes d'église.
Cette conception du monde éminemment matérialiste explique aussi les rivalités
entre gros, on s'inquiète des rumeurs, on se surveille mutuellement ( Cf les
personnages de madame Lecoeur et de Sariette),on cherche à se dépasser par l'apparence
comme l'illustre la guerre vestimentaire que se livrent Lisa et Louise Mehudin.
La recherche du capital anhile tous les rapports amicaux et amoureux , les relations
sont fondées sur la rivalité sociale, sur la peur de celui qui est plus puissant
de par sa richesse et sur la crainte de perdre ses relations qui sont la condition
sine qua none, les clients étant surtout et avant tout des clients. Chaque relation
est donc fondée sur l'appat du gain comme le montre d'ailleurs l'attitude
de Lisa qui, dès qu'elle apprend l'existence de son beau frère, pense à lui
faire partager une part de son héritage, comme si le lien qui l'unissait à lui
était une relation de droit et non de sentiments. De même, la relation entre
l'ancien garde des docks et sa femme se résume à des questions financières :
elle pleure non pas son mari mais la perte de son revenu et convaint Florent
de lui donner une pension. De même, entre Louise et son mari où le récit
montre l'abscnce de sentiments forts les liant l'un et l'autre, ils ont d'abord
une relation de maitre à apprenti qui semble jamais se dissiper. D'autre part,
l'argent s'il est important doit être thésaurisé, Florient est donc critiqué
car il est supposé être dépensier. sa réputation sociale.
A noter toutefois que ce jeu de relations est typiquement parisien, c'est d'ailleurs
une sensation de libération qu'éprouve Florient lors de sa virée hors de Paris,
les relations y sont aussi plus sincères et humaines. Se vérifie donc sous la
plume de son inventeur la théorie de la détermination des personnes par leur
milieu.La ville est le théâtre de la révolution industrielle, ce qui explique
cette soif des capitaux alors que la campagne est protégée de l'appat du gain.
De même, Cadine et Marjolin échappent à la conception matérialiste du monde,
ils s'adonnent aux plaisirs simples et innoncent de l'amour, le plaisir corporel
se trouve pour eux en dehors de tout préjugé, ces actes sont pour eux aussi
naturels que l'amour fraternel entre un frère et une soeur. Plusieurs images
les associent d'ailleurs à des bêtes, ils sont enfants de la campagne dans la
ville. Leur comportement semble lui aussi être influencé par leur milieu. Ils
se sont élevés seuls sans éducation, abandonnnés de leurs parents, Zola semble
donc déduire que le comportement "par défaut" c'est à dire sans socialisation
est le leur, l'appat du gain en ce qu'il prive l'être de sa dimension humaine
nous est donc présenté comme une perversion.
L'ascension sociale des femmes |
Nana, fille de Gervaise Macquart et de Lantier, fait ses débuts au théâtre
dans un petit rôle très dénudé. Nana est un roman très étonnant car il aurait
pu être écrit par Balzac de par ses thèmes. On y décrit en effet les hautes
sphères de la société il est question de ducs, de liens de parenté compliqués,
de toilettes magnifiques, de décors somptueux. Le monde de la presse, ses influences,
sa corruption est omniprésente, ce qui rappelle Illusions perdues de Balzac.
Seul point de dissonnance : la présence de Nana, fille d'un ivrogne et d'une
lessiveuse ayant passé toute son enfance dans le quartier de la Goutte d'Or
( CF l'assomoir) . Comment , une fille de si basse condition a-t-elle pu se
glisser dans de telles relations sociales ? L'objet du livre est donc de décrire
les moyens pour une femme de gravir les échelons de la société. La première
scène nous décrit très longuement un monde où tout le monde se connaît tout
en se toisant, comme au théatre des Italiens chez Balzac. Puis, apparaît sur
scène Nana, presque nue , ridicule dans ses gestes pompeux, ne plaisant que
par son physique langoureux.Nana a du succès, elle reçoit donc le grand monde
mais la soirée est désastreuse, on ne s'y amuse pas et elle découvre que ses
invités sont venus pour rire d'elle et non pour lui faire honneur.
Puis, peu à peu, elle se laisse séduire par Frontan, un comédien d'abord très
agréable avec elle qui quitte pour lui son appartement luxueux d'une personne
faisant étalage, car grisé par sa situation nouvelle, de sa richesse.Ils habitent
plus loin mais qu'importe puisqu'elle l'aime, elle ne va plus au théatre et
voit beaucoup moins d'hommes qu'auparavant. A ce stade, elle aurait pu mener
la même vie que ses parents, peut être un plus confortable mais Frontan, la
bat , devient intraitable, ne lui donne quasiment plus d'argent pour faire tourner
le foyer, l'oblige par la force des choses à se prosituer. Elle vit dans la
rue, dans la peur obsédante de la police, seule, mais, le jour, elle prend goût
à la vie confortable que offre son nouveau mode de vie.
Elle revient alors dans son ancien quartier , prenant comme amant les grands
de ce monde et leur soustrayant jusqu'au dernier louis. Ces étapes nous montre
son ascension sociale qui n'est due qu' à son argent ( CF le développement de
la société matérialitse). Elle a réussi car elle est riche, telle est
son ascension par le même moyen que dans le Ventre de Paris et dans la
même société qui en tout en connaissant sa prostitution l'ignore.
Elle devient alors mangeuse d'homme, prêt à tout pour les séduire
et leur soutirer leur monnaie, elle ruine les dernières grades fortunes
de l'ancienne bourgeoisie qui s'essoufle ne pouvant suivre les fasts des industriels
nouvellement fortunés et c'est au détour d'une ligne, qu'il nous
apparait sa motivation profonde : c'ets que sous son apaprence de légèreté
et de grande enfant , il y a chez Nana une volonté de sortir de la misère
de ses parents, de les venger en conduisant à la faillite les plus riches
du monde.
Puis quand elle aura usé tous les riches de ce monde, elle usera sa fortune
et sa vie pour mourrir de la petite vérole en même temps que résonne
les premiers coups de feu de la guerre de 1870 et que résonne la fn de
l' Empire.